5 raisons qui vont vous donner envie de remercier Donald Trump avant de pleurer

Trump in Ames

Author : Max Goldberg. This file is licensed under the Creative Commons Attribution 2.0 Generic

Si ce n’est la fin du monde, les élections présidentielles américaines 2016 ont annoncé la fin d’un monde. Donald Trump en est la cause principale et voici cinq raisons de l’en remercier.

(J’ai écrit l’essentiel de cet article avant les résultats de l’élection présidentielle américaine en étant persuadé qu’Hillary Clinton allait être élue, désolé…)

1. Merci d’avoir mis le sexisme sur le devant de la scène

Sans toi, Donald – tu permets que je t’appelle Donald ? – tes camarades républicains ou conservateurs n’auraient sans doute jamais pris conscience que « leur femme, leur fille, leur mère, etc. » n’étaient pas seulement destinées à être « attrapées par la ch***e » (« grab them by the pussy ») et nous n’aurions jamais eu droit non plus à ce superbe clip de Kim Boekbinder :

2. Merci d’avoir permis aux présentateurs des Late Shows de se lâcher

Sans toi, Donnie – tu permets que je t’appelle Donnie ? – ni Trevor Noah, ni Stephen Colbert, ni même Samantha Bee n’auraient pu nous gratifier de leurs plus belles saillies. En effet, quoi de plus jouissif que de pouvoir rire de l’horreur ? Insultes, moqueries, mensonges éhontés, tout était bon pour retourner contre toi tes propres armes.

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3. Merci pour Bryan Cranston

Sans toi, Don – tu permets que je t’appelle Don ? – le cancéreux de Breaking Bad n’aurait jamais mis son grain de fiel dans cette présidentielle américaine et cela aurait été bien dommage :

« Je suis fasciné par Trump car c’est un personnage shakespearien classique, tragique. »

« Cela ne me semble pas réaliste qu’il puisse gagner. Ce serait juste la chose la plus bizarre à imaginer. Je ne pense pas qu’il va gagner et j’espère que quand il perdra, il fera à tout le monde la grosse faveur de s’en aller. »

Une partie de l’interview est ici.

4. Merci d’avoir montré qu’Hillary Clinton n’était pas la pire

Sans toi, Donaldou – tu permets que je t’appelle Donaldou ? – Hillary serait passée pour ce qu’elle est : une politicienne aguerrie prête à tout pour atteindre le plus haut poste du pouvoir. Mais grâce à toi, toutes les scories qui lui collent au train (compromissions, Wall Street, mails, etc.) sont apparues dérisoires à côté de tout ce que tu incarnes : la brute ultime, le troll de la mort, Sauron et Voldemort réunis.

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5. Merci de nous avoir poussés à nous poser les bonnes questions

Sans toi, Président – tu permets que je t’appelle jamais ? – nous ne nous demanderions pas :

  • Comment toi, un prédateur sexuel milliardaire quasi illettré, as-tu pu être élu président de la nation la plus puissante du monde ?
  • Allons-nous éviter de rejeter tes élècteurs ?
  • Qu’est-ce que cela dit de l’état de notre société occidentale ?
  • Est-ce mieux en France où nous nous apprêtons à vivre des élections qui opposeront une vieille droite conservatrice à une jeune droite nationaliste ?
  • Quand allons-nous enfin nous occuper des causes plutôt que des conséquences ?

Liens en vrac qui font du bien : Samantha Bee, le jour d’après ; Titiou Lecoq et son guide de survie ; analyse Mediapart hardcore, mais salutaire et enfin la réaction positive de Daniel Schneidermann.

Je suis sûr que vous aussi vous avez plein de bonnes raisons de remercier Donald Trump. Alors, n’hésitez pas et laissez-vous aller dans les commentaires, il le mérite…

 

2 réflexions sur “5 raisons qui vont vous donner envie de remercier Donald Trump avant de pleurer

  1. Vraiment mais alors vraiment pas d’accord avec ton point 4…

    Michael Moore et Slavoj Zizek ont bien expliqué depuis des mois, bien avant l’élection… la « vraie » nature de l’Hillary… et que l’effet a été plutôt l’inverse de celui que tu décris : c’est la nature profondément crapuleuse, « establishment », pro-wall street, etc… d’Hillary qui allait permettre (et finalement permis) l’élection de Trump malgré tous ses travers à lui.

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    • Merci pour ton commentaire !
      Tout à fait d’accord avec toi, mais je voulais juste remercier « ironiquement » Trump d’avoir réussi à nous faire apprécier Hillary malgré le dégoût qu’elle nous inspire. Ou du moins, et j’aurais sûrement dû le préciser, comment les médias ont brandi l’épouvantail Trump (à tort ou à raison) pour nous convaincre de voter Hillary. Et, pour aller dans ton sens, il est vrai que si le parti démocrate n’avez pas évincé Bernie Sanders le résultat aurait sûrement était différent…

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