Salut Internet !

J’ai mis vachement de temps à comprendre ce qu’était la culture punk. Enfant, c’était pour moi, comme pour beaucoup je crois, uniquement des crêtes, des épingles à nourrices, de la musique incontinente et parfois des chiens. Ado, à ce qui précède, s’est ajouté une espèce de folie libertaire et charismatique. Et adulte, j’ai enfin compris ce qui, pour moi, en fait toute l’essence : le DIY.

Contrairement à un autodidactisme où l’on apprend seul la théorie avant de passer à la pratique, je considère le Do It Yourself comme l’application, solitaire ou en groupe, de la pratique avant la théorie. En gros, DIY et empirisme, même combat.

J’étais bien trop scolaire et laborieux pour apprécier cette approche d’un bon œil et ces foufous qui croyaient pouvoir se permettre de faire de la musique, de peindre ou de fabriquer des choses sans rien y connaitre m’agaçaient profondément. Ils ne méritaient pas de faire ce qui me prendrait des mois ou des années avant me sentir vaguement légitime. Oui, j’étais encore plus con que maintenant…

Et puis, un jour, un saxophoniste m’a enlevé les poteaux que j’avais dans le cul en m’initiant de manière complètement libérée à l’improvisation, et surtout, d’en faire quelque chose. Quoi ?! Ces quelques notes qu’on échange pour se faire plaisir pourraient être quelque chose à partager avec d’autres ! Quoi ?! Agir avant de réfléchir pendant des heures sur le pourquoi du comment d’un concert !

C’est donc un saxophoniste issu du jazz qui a appris à un mec venu du rock ce qu’était l’esprit keupon. J’ai bien mieux joué, après.

J’ai finalement réalisé que cette approche DIY que je méprisais tant était celle que j’utilisais depuis toujours dans l’écriture. Ne pas attendre l’inspiration divine ou suivre des codes, s’y mettre simplement et voir ce qui vient. Et quoi de plus punk, effectivement, que la littérature ?

À demain ?