Overrated #3 – Terminator 2 (part. 3)

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Who cares !

Ou comment foutre en l’air une licence dès son deuxième opus.

Comme pour les Goonies, j’ai découvert le premier Terminator en VHS lors d’un jour de fête locatif (magnétoscope + film). Je devais avoir à peu près 12 ans quand un œil qui tombe dans un lavabo ainsi qu’un squelette cyborg écrasé sous une presse hydraulique ont fait mes nuits pendant une semaine. Un bon film quoi… Mais quatre ans plus tard, un ado de 14 ans censé en avoir dix va briser les jolis cauchemars que j’avais eus.

La première partie est ici, la deuxième .

L’huile et le vinaigre, si on ne les mélange pas, c’est dégueu

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La cohérence tonale (drame VS comédie) est pour moi ce qui est le plus raté dans Terminator 2.

La cohérence dramatique

Un des sujets forts du film est le traitement en miroir de Sarah Connor et du T-800. Sarah se déshumanise en éliminant chaque obstacle sans état d’âme pendant que son fils, Little J.C (John Connor, James Cameron, Jésus Christ, comme vous voulez), tente de donner une âme à une machine. C’est une très bonne idée, mais au lieu de traiter ces deux éléments conjointement, ils sont traités en parallèle et de manière déséquilibrée. T-800 apprend à comprendre (si ce n’est partager) l’émotion des humains grâce à son attachement pour le garçon sans jamais porter une attention réelle à la génitrice de celui qu’il doit protéger. Or, de son côté, Sarah Connor, qui a exactement le même emploi que le T-800, réalisera sa déshumanisation alors qu’elle s’apprête à tuer Miles Dyson (hou ! La méchante !) et reprendra foi en l’humanité grâce au sacrifice du cyborg #mâlealphaparfait (ah ! Enfin gentille !). En gros, c’est tout pour papa-robot-nounou, rien pour la mère, aussi badass soit-elle.

La cohérence comique

Le traitement déséquilibré des protagonistes foire aussi la comédie, car c’est comme si on essayait à tout prix de faire cohabiter Bart et Homer Simpsons avec Furiosa. Cela peut être drôle quand la narration est articulée autour de ces antagonismes (c’est le propre du Buddy Movie), mais pas quand cela sert de soupape grossièrement comique (effet « Jar Jar »). Il n’y a évidemment aucun problème à saupoudrer d’humour une histoire sérieuse, au contraire, cela permet de respirer un peu entre deux tensions et de s’impliquer encore plus dans la narration (cf. Die Hard, Fight Club, Kill BillLogan). Mais quand l’effet n’est pas parfaitement dosé, c’est tout le contraire qui se produit : au lieu d’être dans un bain ni trop chaud ni trop froid, c’est la douche écossaise. La mort du T-800 résume bien le ratage du film en la matière, soit un moment émouvant, juste et plutôt sobre ruiné par une ultime blague de merde : un putain de pouce en l’air.

Nous avons donc, d’un côté, papa et fiston qui s’amusent (J.C Bart Bieber qui fait de la punchline en veux-tu en voilà, T-800 à poil qui se fait mater, qui saute à cloche-pied, qui montre ses dents, qui dit hasta la vista, etc.) pendant que maman castratrice les fait chier avec la réalité (Cyberdine + apocalypse + futur). Ils évoluent chacun dans leur coin, dans leur genre (dans tous les sens du terme) et dans leur idéologie sans qu’il n’y ait jamais de réelle porosité. Et malgré les efforts de James Cameron pour créer un schéma cohérent, cela revient à transformer une parallèle en perpendiculaire sans lui demander son avis.

Terminator 2 est à Terminator l’inverse de ce qu’est Logan pour Wolverine. Mis à part un bon flipper, T2 est une déchéance. La tentative datée de faire de la violence pour tous. Le mash-up raté des Simpsons et du premier Mad Max. L’exemple ultime de la compromission assumée. C’est le film qui a transformé le rated R (int. -17 ans) américain en une vaste blague. Terminator 2 est un excellent film raté.

Classement personnel de la franchise :
  1. Terminator trèèèèèès loin devant.
  2. Terminator Salvation (le meilleur McG, c’est dire le niveau de cette saga…).
  3. Terminator 2 et 3 (le trois étant quand même, avouons-le, plus constant dans la connerie).
  4. Terminator Genisys trèèèèèès loin derrière (sans T2 cette bouse infâme n’aurait jamais existé, sachez-le…).

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