C’était inévitable. Chaque colonie de vacanciers avides continuait d’affluer. Il n’arrivait pas à contenir ce torrent insatiable de boue humaine qui venait souiller sa plage. Il saisissait alors sa pelle, son seau et construisait un château de sable à la douve imprenable afin que tous ces barbares ne viennent pas détruire ce qu’il avait de plus cher au monde : sa fierté d’appartenir à un sol, aussi meuble soit-il. Quatre tours, quatre murs et lui, au milieu, prêt à se défendre jusqu’à la mort.